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mardi 21 avril 2009

Huit livres en lice pour le prix Ahmadou Kourouma


Le prix Ahmadou Kourouma récompense un ouvrage, essai ou fiction, consacré à l’Afrique subsaharienne. Lancé en 2004, il porte le nom du grand romancier ivoirien décédé le 11 décembre 2003 à Lyon. Il sera remis le jeudi 23 avril dans le cadre du Salon africain du livre, de la presse et de la culture, à Genève.

Les ouvrages sélectionnés sont les suivants :


Inassouvies, nos vies
de Fatou Diome
Flammarion, 2008
270 p., 19 euros


Présentation de l’éditeur :
« Betty passe son temps à observer l’immeuble d’en face. Son attention se focalise sur une vieille dame ; à son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d’affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée contre son gré dans une maison de retraite, Betty remue ciel et terre pour la retrouver. (…) Chez elle, seule la musique, la kora, répond aux questions : inassouvie, la vie, puisqu’il y a toujours un vide à combler. »




Nous, enfants de la tradition
de Gaston-Paul Effa
Anne Carrière, 2008
164 p., 17 euros

Présentation de l’éditeur :
« Osele, l'aîné de 33 enfants, est envoyé en France, où il fait de brillantes études d'ingénieur. Marié à une Française, père de deux enfants, il expédie tout son salaire en Afrique, ce qui le mène à la rupture conjugale. Le narrateur n'a de cesse de se justifier en remontant le cours de sa mémoire, dégageant peu à peu le modeste gisement d'une existence vouée au respect de la tradition. Cet homme dénué d'agressivité, qui n'élève jamais la voix, avec quel acharnement il dénonce la perpétuation d'un héritage ! (…) Mais un homme seul peut-il s'opposer à un peuple conservateur qui a tout intérêt à entretenir une telle dépendance ? »

Solo d’un revenant
de Kossi Efoui
Seuil, 2008
206 p., 17 euros


Présentation de l’éditeur :
« Le narrateur revient dans son pays après dix ans de massacres. Ce faisant, il cherche à comprendre comment son ami Mozaya est mort, et à retrouver un certain Asafo Johnson avec lequel il avait fondé une troupe de théâtre en ses années d'étudiant. La vie renaît, hantée par de vieilles et mortelles litanies, ces phrases-talismans qui se recourbent sur elles-mêmes comme la queue du scorpion. »




Ces jours qui dansent avec la nuit
de Caya Makhélé
Acoria, 2008
164 p., 15,50 euros


Présentation de l’éditeur :
« Une femme décide de dévoiler l'intimité de son existence, à travers un récit polymorphe qui nous entraîne au plus profond des détours de son âme. Elle se raconte dans une mise en abîme qui nous fait entrevoir les différents recoins des maux et des joies qui l'habitent. On va de surprise en surprise, jusqu'au point de se sentir interpellé. Chaque phrase de la narratrice nous dévisage, identifiant en nous des personnages plausibles d'un roman qui apparaît comme un jeu d'écritures subtil et vivifiant. »



La Femme aux pieds nus
de Scholastique Mukasonga
Gallimard, 2008
143 p., 13,90 euros


Présentation de l’auteur :
« Cette femme aux pieds nus qui donne le titre à mon livre, c'est ma mère, Stefania. Lorsque nous étions enfants, au Rwanda, mes sœurs et moi, maman nous répétait souvent : Quand je mourrai, surtout recouvrez mon corps avec mon pagne, personne ne doit voir le corps d'une mère. Ma mère a été assassinée, comme tous les Tutsi de Nyamata, en avril 1994 ; je n'ai pu recouvrir son corps, ses restes ont disparu. Ce livre est le linceul dont je n'ai pu parer ma mère. »



El Hadj
de Mamadou Mahmoud N’Dongo,
Le Serpent à plumes, 2008
293 p., 18 euros


Présentation de l’éditeur :
« Dans El Hadj il y a un wagon qui n'ira plus nulle part, il y a une petite fille aux allumettes, il y a une cité, des assassins, un feu qui vient du ventre et embrase tout. Dans El Hadj il y a Dieu et les hommes. Dans El Hadj il y a surtout El Hadj... et El Hadj ne veut pas oublier. »





Ayanda, la petite fille qui ne voulait pas grandir
de Véronique Tadjo et Bertrand Dubois (illustrations)
Actes Sud Junior, 2007
32 p., 13,80 euros


Présentation de l’éditeur :
« Ayanda était une petite fille heureuse, toujours souriante. Un jour, une guerre terrible éclata. Une guerre insensée. Son papa, si doux, si gentil, fut forcé d'aller se battre. Il ne revint jamais. Le cœur d'Ayanda fut brisé. Son chagrin se transforma en colère, elle décida alors d'arrêter de grandir. »





Mathématiques congolaises
de In Koli Jean Bofane
Actes Sud, 2008
317 p., 22 euros


Présentation de l’éditeur :
« Dans un Kinshasa secoué de remous de toutes sortes, Célio aurait pu traîner sa galère encore longtemps, n'eût été sa rencontre avec le directeur d'un bureau aux activités très confidentielles, attaché à la présidence de la République. (…). Le jeune homme tient là l'occasion de rejoindre le cercle très fermé des sorciers modernes qui manipulent les êtres et la vie quotidienne. (…) C'est grâce à des théorèmes et à des définitions contenues dans un vieux manuel scolaire que Célio Mathématik espère influer sur le destin dont il dit n'être que le jouet. »

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